C’est un projet un peu fou. Celui, initié par le responsable du fablab Mathieu Thevenot, de participer au concours international First Robotics. Parmi la quarantaine d’équipes inscrites en France, figurent celles de PlastiCampus et du lycée Arbez-Carme. « Elles totalisent trente jeunes de filières et niveaux divers qui, forts de leurs compétences et recherches respectives, devront concevoir un robot capable de récupérer quatre pièces en forme de pixel et de les placer sur un plan incliné. » Une mission simple sur le papier, qui demande pourtant une foule de développements : déplacement multidirectionnel, préhension, dépôt… sans compter la commande depuis le joystick. Chaque équipe déploie ses forces sur les différentes missions qui lui incombent. En communication, recherche de fonds, programmation et conception. Et travaille à l’optimisation de la maquette transmise par l’instance organisatrice. « Tel qu’il est au départ, le robot peut réaliser 40 % des tâches demandées. Le nôtre pourra en faire 80 %. »
Un dossier de sponsoring a été diffusé aux entreprises du secteur, mais les quelque 5 000 € espérés serviront à la logistique, plutôt qu’à la technique… Aussi chacun doit-il mobiliser toute son inventivité pour trouver des solutions qui permettront aux établissements haut-bugistes de se distinguer du reste des candidats. « C’est une bonne école, soutient Mathieu. Les jeunes impliqués – tous volontairement – dans le projet sont confrontés à la difficulté, l’échec, la compétition… Ils se découvrent, apprennent à travailler en équipe, progressent, se révèlent pour certains. Sur les plans personnel et professionnel. » Le résultat du travail des équipes sera présenté début avril à Lyon. Celle qui l’emporte partira disputer la finale aux États-Unis. « L’objectif n’est pas là. C’est déjà une immense satisfaction de les voir venir avec un objectif en tête et bosser pour y arriver ! »
