Jamais deux sans trois ! Trois fois que le comédien passe derrière la caméra. Déjà fort des succès de Tout le monde debout (2018) et Rumba la vie (2021), le réalisateur a choisi cette fois nos montagnes comme écrin d’Un ours dans le Jura, promis pour 2025. Désireux de sortir du registre purement comique – sur lequel il a bâti sa notoriété -, Franck Dubosc explore un univers un peu plus sombre, dans une atmosphère mystérieuse qui colle plutôt bien à celle du massif jurassien cette fin d’hiver…
Les cascades imposantes, le brouillard et les hauts sapins constituent le fond des séquences tournées aux Rousses. Le réalisateur est également acteur et interprète le rôle principal au côté de Laure Calamy, que l’on a vue plus tôt dans Antoinette dans les Cévennes ou la série Dix pour cent. Dans la peau de Michel et Cathy, le duo joue un couple dont un ours manque de peu la voiture pour aller percuter celle de trafiquants en plein convoyage… « Des gens ordinaires qui jouent une histoire extraordinaire », confiait l’artiste, parvenant à réunir sur le tournage quelques grands noms du cinéma : Benoît Poelvoorde (le douanier belge dans Rien à déclarer) et Joséphine de Meaux (une mono dans Nos jours heureux) entre autres. Le tournage – donné pour durer une quarantaine de jours – a permis aussi de faire participer les gens du cru. Une population plébiscitée par l’équipe pour son authenticité, sa rudesse parfois, sa convivialité toujours. S’ils n’étaient pas comédiens ni figurants, les Rousselands étaient au moins spectateurs, heureux qu’aient lieu chez eux les coulisses d’un futur succès national. Un accueil, terni toutefois par un scandale autour de la fausse neige – la vraie ayant laissé place aux giboulées de saison – utilisée par l’équipe et laissée sur place alors qu’elle occupait un site protégé… L’opération saura quoi qu’il en soit profiter au territoire en éveillant l’intérêt des spectateurs pour le lieu qui, par ses qualités intrinsèques, aura pendant presque deux mois attiré les grands du cinéma.
