Posté le 20 mars 2024 par La Rédaction

En 2022, l’Institution Saint-Joseph ajoutait à son parcours de formation – lequel comprenait jusqu’alors la maternelle, l’élémentaire et le collège – un 4e échelon : le lycée. Elle actait l’ouverture successive de classes de seconde et première avant celle, d’ici septembre, de classes de terminale. L’établissement complète son offre et permet ce faisant de suivre l’intégralité de sa scolarité sans quitter le territoire… ni l’enseignement catholique.

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Écoconstruction

Depuis leur rentrée à Saint-Joseph, les lycéens partagent les locaux du collège, rue Jules-Michelet. Un effectif qui, ajouté aux quelque 500 élèves habituels, presse l’ouverture d’un nouveau bâtiment. « Le chantier sera lancé prochainement, promet le chef d’établissement, Sylvain Laulagnet. D’ici avril. » Sur le tènement des anciens services de la voirie du Département, rue Marchon, à quelques minutes du reste des installations. Le bâtiment, en ossature bois, sera aussi passif. Il garantira par conséquent une excellente performance énergétique, assortie d’économies substantielles. « Cette écoconstruction a été l’occasion d’une vraie réflexion. D’un engagement fort. » En témoigne chaque étape du chantier, optimisée pour occasionner le moins de pertes possible. Une démarche, qui vaut jusque dans le choix du prestataire en restauration collective. « À la suite d’un appel d’offres, on a signé avec une société de la Loire, Alterrrenative, qui a repensé tout le concept. » En faveur d’un circuit court – autant que faire se peut – entre producteur et consommateur final. « C’est le gage de produits de qualité, à des prix qui ne suivent pas l’inflation telle qu’on la connaît… » Ainsi les élèves goûtent-ils à des plats mitonnés, loin de la nourriture ultratransformée, et prennent-ils le pli d’une consommation responsable. Décidément, un projet écologique – dans toute l’acception du terme !

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iPad

C’est la grande innovation qui a suivi l’ouverture des premières classes de lycée. La remise, à chaque élève de seconde, d’un iPad pour ses 3 ans à Saint-Joseph, et ensuite, pour ses études supérieures. « La place du numérique est telle, que nous avons souhaité l’intégrer à nos méthodes pédagogiques. Un choix conforté par ce constat : au-delà de leur smartphone, beaucoup d’élèves ne sont pas à l’aise avec l’outil. » Aussi le personnel s’est-il formé à l’usage de la tablette comme support d’enseignement. Une petite révolution, dans un milieu où l’on tend davantage à les proscrire, pour être plus attentif. Et c’est là tout le paradoxe : Sylvain Laulagnet mise sur une nouvelle posture de l’enseignant, qui grâce à l’outil intéresse, engage ses élèves et adapte son contenu. « Un exercice différent peut être soumis selon si l’élève est en avance ou en retard sur la compréhension d’un sujet. Ça permet de ne perdre personne en route. » Il est même fait usage de ChatGPT, hors examens évidemment, pour sensibiliser à la juste place de l’intelligence artificielle. « C’est une préparation à l’entrée des élèves sur le marché du travail. Ce sont des outils, des façons de travailler dont ils devront avoir la pleine maîtrise en tant que professionnels. » Gageons que d’ici là, rien ne vienne ternir la destination première du numérique : être un outil pour l’Homme, pas la promesse de sa soumission.

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