Posté le 28 novembre 2023 par La Rédaction

Très pragmatique, curieuse et dynamique, la sous-préfète de Nantua, Danielle Balu, 41 ans, a pris ses fonctions dans l’Ain en octobre 2022. Issue d’une famille modeste de la région parisienne, elle met sa force de travail et ses convictions humanistes au service des acteurs du territoire et des habitants.

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Danielle Balu est l’une des cinq sous-préfets du département, tous placés sous l’autorité de la préfète de l’Ain. Elle dirige à Nantua une équipe de sept agents.

Titou est de toutes les réceptions ou presque de la sous-préfecture de Nantua. Ce petit bichon blanc adopté en novembre 2022 par Danielle Balu au refuge de Haut-Bugey Agglomération accompagne sa maîtresse dès que possible. « Dans les bureaux, il crée une ambiance apaisante », constate-t-elle dans un large sourire. Arrivée à Nantua en octobre 2022, Danielle Balu est devenue l’une des cinq sous-préfets du département en octobre 2022, après plus de deux ans passés en tant que directrice de la sécurité de la préfecture de Saône-et-Loire. Avant cela, cette conseillère de l’administration et de l’Outre-Mer a notamment travaillé, entre 2013 et 2020, sur l’aménagement du territoire, puis sur les affaires financières au secrétariat général pour les affaires régionales d’Alsace puis du Grand Est ainsi que dans le domaine du droit des érangers.

Danielle Balu a été nommée par le Président de la République pour rouvrir la sous-préfecture de Nantua. Une bonne nouvelle saluée par les élus de l’arrondissement de Nantua et la population qui ont ainsi retrouvé un interlocuteur privilégié après un éloignement provoqué par le jumelage entre 2016 et 2022 des arrondissements de Gex et Nantua. « Le sous-préfet perdait alors beaucoup de temps dans les transports au lieu d’être sur le terrain. Son bureau c’était sa voiture », analyse-t-elle. Aujourd’hui, Danielle Balu sillonne les 62 communes des trois intercommunalités de son arrondissement (Haut-Bugey Agglomération ; la communauté de communes Rives de l’Ain à Pays du Cerdon et celle du Pays bellegardien). « C’est un territoire très dynamique et l’on a vraiment envie d’accompagner les élus, les associations, les chefs d’entreprise, les collectifs citoyens dans leurs multiples projets. Quand je visite une commune, je demande toujours au maire de me proposer une visite ou rencontre avec une entreprise ou une association locale. »

Suivi des conventions Action cœur de ville pour Oyonnax, Nantua et celles davantage centrées sur la ruralité Petites villes de demain pour Nantua, Montréal-la-Cluse, Plateau d’Hauteville, Poncin et Pont-d’Ain ou encore Valserhône. Les dossiers ne manquent pas. Très impliquée, Danielle Balu est pragmatique, toujours à la recherche d’une solution pour faciliter la réussite des projets. « Je suis dans le dialogue et le relationnel », confie cette maman de deux enfants.

D’une tour en banlieue parisienne à la préfecture

Son parcours explique sans doute cet état d’esprit qui lui offre un regard bienveillant sur la réalité qu’elle croise dans l’exercice de ses fonctions. Danielle Balu est en effet l’incarnation d’un parcours de méritocratie à la française. Née à Cayenne d’un père français et d’une mère brésilienne, elle arrive dans la région parisienne à l’âge de 8 ans. « J’ai grandi dans une tour de 12 étages à Longjumeau en banlieue parisienne. Mes parents n’avaient pas fait d’études, mais ils m’ont poussée et c’est grâce à l’école que j’ai pu progresser, sortir de ma condition sociale, reconnaît-elle. Après un cursus de droit à Bordeaux, j’ai eu envie de servir l’État, car je crois beaucoup aux valeurs d’égalité portées par la République française, et la fonction publique permet d’évoluer entre différents postes et de développer de nouvelles compétences. »

Dès qu’elle en a l’occasion, la sous-préfète ouvre volontiers son carnet d’adresses pour créer les liens entre ses interlocuteurs et leur faciliter la tâche, par exemple pour aider un jeune de l’École de la deuxième chance d’Oyonnax à trouver un stage dans une entreprise locale. Elle en est persuadée : « En France, si vous travaillez, si vous en avez envie, vous avez toutes vos chances et vous pouvez faire ce que vous voulez, Dès que je le peux, je transmets beaucoup cette idée, notamment auprès des jeunes : il faut croire en soi et en sa capacité de travail, ne pas se sentir bloqué. Tout le monde a un talent et les entreprises ont envie de les former si les jeunes sont motivés. Je les incite à développer leurs compétences, cultiver leur curiosité, aller voir ailleurs… »