Les locaux sont neufs – inaugurés il y a 2 ans seulement – et déjà investis par de nombreux locataires. « Une quinzaine de chiens, et entre 40 et 50 chats », dénombre Catherine Cochet à l’agglo. Certains issus du service de fourrière, après 8 jours sans nouvelles des propriétaires, ou simplement déposés par des familles… « Au regard de nos capacités d’accueil – 17 box pour les chiens, 60 pour les chats -, nous ne sommes pas en situation de surpopulation, mais il n’en faut pas beaucoup plus. » L’équipe est d’ailleurs à la recherche de familles qui, temporairement, pourraient accueillir un animal chez elles. Alternative concrète à la saturation du refuge, et gage de bien-être pour l’animal, notamment lorsqu’il est vieux, malade ou peu sociable. « Ce peut être aussi une étape transitoire avant l’adoption définitive par la famille, le temps de voir si l’animal se sent à l’aise dans son nouvel environnement, au contact des personnes et d’éventuels congénères. » Si le refuge accueille le public sur rendez-vous, il publie également le profil de chacun de ses pensionnaires sur les réseaux. De quoi permettre un repérage en ligne avant une visite et, parfois, « un coup de coeur pour un animal loin des critères de départ ! » Les agents, formés pour repérer les traumatismes des animaux… autant que la fiabilité des familles, prennent le temps d’étudier le profil des adoptants. « Ils se renseignent sur le lieu de vie, la présence d’enfants en bas âge, ou celle d’autres animaux… On ne vient pas ici faire son shopping ! » Jusque-là, le refuge n’a eu que peu de retours. « Chaque fois, ce sont les personnes qui avaient changé d’avis… » Quoi qu’il en soit, un animal ne part jamais au terme de la première visite. Une adoption se réfléchit. Quant à ceux qui restent et peinent à trouver une famille, « on arrive toujours à trouver une solution. Notre doyen, Charbon, un chat noir magnifique mais pas très sociable, a fait l’objet d’une campagne spéciale sur nos réseaux ; il a finalement été adopté ! Lorsque, vraiment, un animal reste longtemps, on propose un échange avec les refuges de Gex et Mâcon. Mais en aucun cas ils ne sont euthanasiés. »
Diverses opérations sont mises en place pour sensibiliser le public au sort des animaux. Notamment lors d’un match d’Oyonnax rugby, où un stand a offert une belle visibilité au refuge. « Lors de journées portes ouvertes également qui ont débouché sur plusieurs réservations. » Parmi les projets de rentrée, le refuge entend solliciter les résidences seniors du territoire pour accueillir un animal dans leurs murs auprès des résidents. « L’Ehpad de Nantua a déjà joué le jeu en adoptant Tcharra, une minette noire » qui vit là sa meilleure vie… Côté refuge, l’équipe accueille régulièrement des jeunes de l’IME d’Oyo et de l’École de la deuxième chance, pour aider aux tâches quotidiennes, à la promenade des animaux et aux sessions câlins. « C’est un coup de main pour les agents, quelquefois aussi matière à réflexion pour de futures adoptions et, sait-on jamais, le moyen de valider un projet professionnel en lien avec les animaux… »
Refuge animalier Haut-Bugey agglomération, rue Belmont à Oyonnax
06 33 48 06 21
inforefuge@hautbugey-agglomeration.fr
Ouvert du lundi au samedi de 14 h à 16 h 30.
Fermé les dimanches et jours fériés.
