Posté le 17 août 2023 par La Rédaction

Le regard de Cyprien Dumas, journaliste à La Voix de l’Ain, pour évaluer les chances d’Oyonnax de conserver sa place dans l’élite avec le statut du « Petit Poucet du Top 14 ».

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• La continuité du groupe
Contrairement à bon nombre d’écuries, Oyonnax n’a pas d’individualités qui sortent du lot. Les Rouge et Noir misent sur une ossature qui a peu évolué depuis quatre ans, et l’arrivée de leur manager Joe El Abd. Les Oyonnaxiens perdent, certes, leur pilier international Thomas Laclayat, parti au Racing 92, mais leur recrutement a été ciblé. Ils ont recruté des joueurs talentueux, les meilleurs de Pro D2, à l’état d’esprit des Oyomen, revanchards. Des joueurs qui ont un lien avec la région. 9 recrues pour former un groupe de 45 à 46 membres.

La jeunesse en avant
Depuis plusieurs saisons, Oyonnax mise sur sa jeunesse, et elle le lui rend bien. En 2021-2022, le club présentait en moyenne sept jeunes joueurs issus de la formation française (JIFF) et du club par match. Cette saison, ils étaient six en moyenne. En plus, les Espoirs du club se sont maintenus en Élite.

• L’expérience du Top 14
2013-2016, puis 2017-2018. Oyonnax a déjà passé quatre saisons en Top 14. Si le club ne sait pas tout ce qu’il veut faire, mais il sait ce qu’il ne veut plus faire. Le club a la volonté d’anticiper, c’est-à-dire avoir un groupe de joueurs qui s’inscrivent dans la durée. L’autre différence, c’est sa jeunesse. Lors de la première montée, Oyonnax avait un groupe de joueurs d’expérience. Cette année, le groupe est composé de jeunes issus de la formation. Structurellement, le club est aussi beaucoup mieux préparé. Oyonnax rugby a un plan sur trois ans en Top 14 ou en Pro D2.

• Le club a peu d’internationaux
À l’image de la saison de foot l’année dernière, celle de rugby connaîtra sa trêve coupe du monde (8 septembre-28 octobre). Trois matchs de championnat se disputeront avant le tournoi international. À l’inverse d’autres clubs, Oyonnax n’a pour l’instant que deux internationaux : le trois-quarts centre Pedro Bettencourt, retenu par le Portugal, et le 2e ligne Steve Mafi, sélectionné avec les Tonga.

• L’exemple, c’est Bayonne !
Promu l’été dernier, l’Aviron bayonnais a terminé 8e, pour son retour dans l’Élite. Cette perspective donne forcément de la suite dans les idées des Oyonnaxiens. « Chaque saison a son histoire, évacue Joe El Abd. Ce que Bayonne a fait cette saison, c’est magnifique. Évidemment, cela donne espoir à tout le monde où l’on avait vu, les années précédentes, que c’était compliqué pour un Petit Poucet. Nous, on va maîtriser ce que l’on peut maîtriser. Cette saison va être magnifique, pleine d’émotions. Il faudra les vivre à fond, avec notre public. »