Posté le 20 mars 2023 par La Rédaction

Comme le jour point plus tôt passé l’hiver, le corps sort doucement de sa torpeur… « C’est une période éprouvante pour l’organisme, note Sandrine Barilla à Diet’athlétisation. Après plusieurs mois, le corps est épuisé. Il a bougé moins, tout en emmagasinant plus. Un état d’hibernation que le printemps vient bousculer avec des jours à rallonge ! » L’occasion de profiter des premiers beaux jours – même frais ! – pour aller s’aérer. « Une trentaine de minutes de marche rapide, à la pause déj’ par exemple, peuvent suffire. » Le tout étant de relancer la machine… Le seul contact du soleil sur la peau joue sur le moral. Évidemment, après plusieurs mois de grisaille ! « Alors sortez, profitez un maximum de la luminosité. » Dans l’assiette, la professionnelle enjoint de remplacer les aliments cuits par les mêmes, crus. « Il faut veiller à consommer des fruits et légumes de saison. Par exemple, en sortie d’hiver, manger du chou en salade. Ou des carottes en crudités. Du jus de vraies oranges, aussi. » Un changement de régime qui peut perturber le système digestif lorsque, depuis les premiers froids (la bonne excuse), on s’est réconforté à coup de plats chauds et souvent bien gras. « Une cure de probiotiques peut être indiquée pour restaurer la flore intestinale. »

Et pour perdre ?

À peine le soleil se montre-t-il à nouveau que les quelques kilos des fêtes sont pris pour cible. En vue, bien sûr, la grande épreuve du maillot de bain. « Surtout, prévient Sandrine, il ne faut se priver de rien. Manger exclusivement des légumes et de la viande, ça ne sert à rien, sinon à créer des carences… » Mieux vaut manger de tout en quantité adaptée. « Attention, il ne faut pas confondre : ne pas se priver et tout se permettre ! » La solution la plus sage étant d’inviter le légume à chaque repas, sans jamais supprimer complètement une catégorie d’aliment. « On peut renforcer le petit déjeuner, sans abus pour ne pas mettre à mal la digestion en matinée, au point d’en faire le repas principal de la journée. L’idée est d’alléger le repas du soir, car la dépense énergétique s’opère en journée davantage que pendant la nuit. » L’autre grosse problématique, c’est la satiété. « Quel volume manger, et quand s’arrêter ? » Pas si évident de répartir. D’autant que « tout le monde n’a pas la même physiologie ». Important, donc, de faire appel à une diététicienne-nutritionniste qui saura établir un programme sur mesure, créer un rythme adapté et préconiser des menus équilibrés qui, jamais, n’entament le plaisir de manger !

La science comme outil

Pour optimiser son accompagnement, Sandrine Barilla utilise deux outils de diagnostic. Un premier, l’impédancemètre, qui, au moyen d’un courant basse fréquence indolore qui traverse le corps, détaille la composition corporelle. Par la mesure, « avec une marge d’erreur de 1% seulement », des masses osseuse, musculaire, graisseuse et hydrique, il permet une définition juste des objectifs de perte. « Car ce n’est pas toujours réaliste. La masse grasse moyenne est de l’ordre de 25%. Quand le poids visé fait baisser ce taux à 10%, c’est non ! Ça rassure, aussi, en montrant que le chemin n’est pas si long. » Il est un excellent moyen, aussi, de suivre de près l’évolution des masses et de prévenir l’ostéopénie (fragilisation du tissu osseux) ou l’œdème intracellulaire (par manque d’hydratation). « Il ne ment pas. »

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L’autre allié de la nutritionniste, c’est le calorimètre. « Je l’utilise lorsque, malgré un programme donné, je ne constate aucun effet. » Il permet, à partir de l’air expiré, de calculer le métabolisme de base – ou dépense énergétique au repos. Autrement dit établir si la dépense énergétique est normale au regard du sexe, de l’âge, de l’activité physique et des antécédents de la personne. « Le métabolisme peut être perturbé par un passé de régimes, l’arrêt du tabac, celui du sport… »Autant de situations qui jouent sur la dépense effective et requièrent un ajustement des préconisations en apports énergétiques. « Même si, dans la pratique, j’essaie de sortir mes patients de cette obsession des calories… »

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