Posté le 19 novembre 2021 par La Rédaction
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Du 29 octobre 2021 au 29 janvier 2022 au Centre Culturel Aragon 

À l’occasion du centenaire de la naissance de Paul Collomb, une exposition rétrospective rassemble de nombreuses oeuvres du peintre, des années 1940 à 2000.

Né à Oyonnax, Paul Collomb suit des cours à l’École des Beaux-Arts de Paris. Après la guerre de 39-45, il installe son atelier à La Ruche, dans le 15e arrondissement de Paris, dans un environnement d’émulation artistique. Il obtient le premier Second Prix de Rome, puis celui de la Casa Velasquez en 1951 qui lui permet de séjourner à Madrid pendant un an. 
En 1953, pensionnaire à l’Institut Français d’Amsterdam, il découvre une autre culture. Remarqué et soutenu par les critiques d’art, il s’oriente vers la peinture figurative et participe aux grands salons et expositions à Paris et en Europe. Dans les années 1950, il trouve sa pleine maturité et expose aux États-Unis, au Canada, et au Japon… 
S’il travaille en premier lieu la peinture à l’huile, Paul Collomb s’adonne aussi au dessin, à l’aquarelle, aux pastels, à la gravure et à la lithographie, adaptant chaque technique à son sujet et à sa dextérité. Il aime particulièrement être en contact avec son modèle et rempli de nombreux carnets de croquis et de notes prises sur le vif, qui lui serviront de base à une composition ultérieure. 

Peintre de la nature et de l’humain 

Absorbé par son art, tout au long de sa vie, il l’intègre à sa vie quotidienne, son environnement et ses proches qui lui servent souvent de modèles. 
Cette exposition propose une lecture représentative de son parcours de vie, de la diversité des thématiques et des techniques qui l’ont inspiré. Elle invite à observer et ressentir pour mieux entrer en résonance avec l’oeuvre, comme l’artiste avec son sujet. 
Paul Collomb aurait cent ans cette année et, depuis sa généreuse donation en 2003, la Ville d’Oyonnax possède une très belle collection de ses oeuvres, complétée ici par des prêts de particuliers. 

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Entrer en résonance, pour reprendre une expression de Paul Collomb, c’est établir une connexion entre l’artiste et son sujet, mais aussi entre le visiteur et l’oeuvre. À la question « Pourquoi je peins ? » Paul Collomb répond, qu’il veut transcrire une émotion ressentie comme un langage qui permettrait d’entrer en résonance avec l’observateur, tel « un accord de longueur d’onde », créant un pont entre deux mondes. 

Comme une prière, une communion 

Si pour lui, la peinture est comme une prière pour mieux entrer en communion. Toute chose est vibration et Paul Collomb, lorsqu’il se laisse pénétrer par un paysage, abolit toute notion de temps. Il est alors en accord avec le médium qu’il a choisi : l’aquarelle pour la rapidité et les teintes d’eau, le pastel pour une approche plus sensuelle, l’huile pour l’installation dans le temps. Quand il est prêt, il se lance dans l’action : « L’important n’étant pas tant de traduire la vie que de faire vivre le tableau, que la peinture se mette à vivre. » 

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