Posté le 30 juin 2020 par La Rédaction

Autant nager, pédaler ou courir devient banal, autant combiner les trois peut faire rêver certains amateurs de sport. Franck Vuaillat est, lui, triathlète depuis 33 ans et son sport le fait vibrer.

Le 10 octobre prochain, Franck Vuaillat, champion du monde
amateur 1999, s’élancera sur son 15e triathlon Ironman d’Hawaï et tentera ainsi, de devenir l’athlète français détenant le plus grand nombre de participations au championnat du monde, dans ce qui est considéré comme l’épreuve d’endurance ultime.

Quel est son secret ? Quelle est la journée type de ce surhomme ? Il ne suffit pas d’avoir les jambes rasées, de porter des lunettes de couleurs vives et
d’avoir la dernière paire de running à la mode pour être un triathlète.
Si le triathlète paraît être un mec cool, son hygiène de vie en est tout autre.
Lors d’une approche de compétition, tous les matins, Franck se réveille quand bon nombre d’entre nous sommes encore sous la couette, et c’est le début d’une journée où il va pouvoir jouer avec ses limites. « C’est vrai que ce n’est pas toujours simple, mais je me lève pour ça , pour le triathlon. » Mettre à mal ses limites, son corps et son mental.

 » Je m’entraîne entre 15 et 35 heures par semaine »

Franck Vuaillat nage, roule et court tous les jours, enchaînant ainsi des kilomètres en entraînement croisé, tout en complétant ça avec de la musculation spécifique. C’est tout sauf simple à gérer, car il y a cette solitude qui parfois peut peser, lors des footing, des sorties de vélo, des étirements. Cette solitude, Franck la retrouve durant de longues heures, parfois sous la pluie, la neige, le froid, le vent et dans la douleur.
Franck, dont la devise est humilité et abnégation, a construit son mode de vie autour du triathlon : ses repas, ses programmes d’entraînements, ses repos, ses soins. Tous cela engendre bien sûr des concessions, des sacrifices, allant même jusqu’à en devenir égoïste, sans pour autant s’en apercevoir, ni le vouloir tellement ce sport est chronophage.
Mais Franck est prêt à accepter la dureté de cette vie, la difficulté de ce sport. C’est même une obsession  »supporter l’insupportable ».
Ce sport le fait grandir, le fait réfléchir : « Je me renforce physiquement et mentalement pour supporter ces 9 à 10 heures de courses, pour une distance totale de 226 km ». Et tout ça pour quelques minutes de bonheur, un état de grâce qui se manifeste lorsque l’on voit, au loin, la banderole d’arrivée.
« Ce pur bonheur, il est là… sur la finish line » confie Franck.

Ah ! Diplômé en chimie, Franck a 59 ans et un job ! Et tout ce que l’on vient de se dire, c’est en plus. Avis aux mateurs.

Henri Maubourg