Posté le 30 août 2022 par La Rédaction

Le président d’Oyonnax rugby tire un dernier bilan de la saison passée.

Que ressortez-vous de la dernière saison ?

On voulait être dans le dernier carré, et on l’a été lors d’une saison où beaucoup d’indicateurs de performance ont été au rendez-vous. Au niveau de l’attaque, de la défense, de la discipline, j’ai vraiment le sentiment qu’on a progressé par rapport à l’an dernier. Même si l’on s’arrête au même stade que la saison dernière, on a un goût différent. L’année dernière, on perd la demi-finale contre une équipe bien meilleure que nous. Cette année, on a le sentiment que c’est un match que l’on aurait dû gagner. Les rebonds n’ont pas été favorables. Je ne parle pas de ceux du ballon, mais des décisions ont été dures contre notre équipe pour un match de demi-finale.

Regrettez-vous de ne pas avoir joué la demi-finale à domicile ?

Sûrement ! On se dit qu’être dans le top 4, c’est bien. On a plus de chances de jouer une demi-finale, car on joue un barrage à domicile. Mais d’être dans les deux, c’est mieux, car on est à domicile pour la demi et ça peut faire basculer le match, comme ça a été le cas à Bayonne, où le public a été présent et mis la pression sur tous les acteurs du jeu.

Qu’a-t-il manqué à votre groupe pour passer le cap de la demi-finale ?

Un peu de puissance dans l’effectif. On a vu le banc de Bayonne faire basculer les choses, parce qu’ils avaient des joueurs qui ont apporté un plus. C’est peut-être ce qui nous a manqué sur l’ensemble de la saison.

Des joueurs emblématiques ont quitté le club. Est-ce la fin d’un cycle ?

Non. Il y a quelques joueurs emblématiques comme Valentin Ursache, Thibault Lassalle et Joffrey Michel, qui arrêtent leur carrière. D’autres joueurs ont décidé d’aller voir ailleurs, c’est la loi du sport de haut niveau. Donc je ne pense pas que ce soit la fin d’un cycle. Au contraire, je nous trouve mieux armés. On ne repart pas de zéro, on est structurés, on a progressé dans le sportif, dans l’organisation du club.

Était-ce important de garder Valentin Ursache au sein du club ? 

Oui, car c’est un garçon qui a donné sa carrière au club. Il nous fallait réfléchir avec lui à sa reconversion, donc on va l’accompagner. Il va prendre en charge une équipe de jeunes (les Crabos) et préparer ses diplômes. Ça nous paraissait naturel de pouvoir l’accompagner. C’est un garçon auquel nous sommes très attachés et qui a énormément de valeur.

Dans les départs, il y a de jeunes joueurs formés au club (Bilel Taïeb, Sacha Zegueur, etc.) Les regrettez-vous ?

Forcément, je les regrette. J’aurais souhaité qu’ils continuent avec nous, mais ils ont fait ce choix et je leur souhaite le meilleur, car ce sont des garçons attachants et je n’ai aucune raison de leur en vouloir.

Est-ce difficile pour le club de garder ses jeunes joueurs ?

Certains, oui ! Quand un club de Top 14 vient les voir, c’est difficile d’être compétitif au niveau salaire, donc il faut savoir accepter de former des jeunes et ne pas pouvoir les garder.

Pour pallier ces départs, vous allez compter sur de jeunes joueurs (Enzo Reybier, Justin Bourreux, etc.) Est-ce important de s’appuyer sur le centre de formation ?

C’est un élément clé de notre progression. Lors de la demi-finale, il y avait sept jeunes formés au club : donc c’est important et on continuera à axer notre politique sur la formation, car on s’aperçoit que l’on est vraiment performants.

Quels sont vos objectifs pour cette saison ?

Il faut qu’on essaye d’accrocher cette demi-finale à domicile, donc viser le top 2.

Côté public, les spectateurs ont commencé à revenir à Charles-Mathon. Comment faire le plein ?

On est la plus petite ville de France dans le monde professionnel. D’être depuis plus de 10 ans à ce niveau-là, ça reste quelque chose d’exceptionnel. J’espère que tout le monde s’en rend compte, mais je n’en suis pas certain. Ce que nous vivons là reste exceptionnel pour une ville comme Oyonnax.