Dans un cadre à l’arrière de son bureau, trône le maillot de l’équipe locale de rugby… Preuve, parmi tant d’autres, de l’attachement de l’homme à son terroir. L’homme au bureau, c’est Michel Mourlevat. Oyonnaxien pure souche, amoureux de son pays, de la vie rurale aussi, et maire de Leyssard depuis 2008. Désormais président de Haut-Bugey agglomération, dont il assure qu’elle n’est pas « qu’une grosse machine », il défend les valeurs d’une institution proche de ses administrés. « Tout l’enjeu est de trouver du liant. » Celui géographique, entre ses 42 communes réparties entre Oyonnax au nord et Plateau d’Hauteville au sud. Celui démographique, aussi. « Je vise la cohérence du territoire, et crois, pour ce faire, en la synergie des talents et volontés. » À commencer par les maires, ambassadeurs et relais de la voix des citoyens, que le président veut aller rencontrer un par un. Façon d’assurer les communes du soutien de HBA à leurs côtés. « C’est là toute l’essence de l’agglomération : faire ce qu’elles seules elles ne peuvent pas faire… » Façon, surtout, de ne pas perdre de vue le des habitants. « Avant tout, je suis maire d’une petite commune. Les gens viennent me parler de leurs problèmes, et je veux qu’ils continuent à le faire ! »
Michel Mourlevat fait d’ailleurs du lien ville-campagne l’un de ses chevaux de bataille. « L’important est de ne pas être hors sol. D’être proche, à l’écoute du terrain… Pas une couche de plus dans le millefeuille institutionnel. » L’autre force de l’agglo, ce sont ses acteurs locaux. En sport bien sûr, avec « la locomotive Oyonnax rugby et tous nos talents dont on ne parle pas assez ». Dans l’industrie aussi, notamment celle plastique. La culture ! « Les grands noms qui viennent ici permettent le rayonnement de nos structures. » Dans le tourisme, enfin, avec quantité d’arguments pour venir, et pourquoi pas s’installer. « C’est un sujet depuis 20 ans. » Sujet qui pousse à toujours plus d’innovations. « Il faut savoir prendre le train en route. Ça veut dire, entre autres, intégrer la composante écologique dans notre développement, inventer de nouvelles façons de travailler, mutualiser nos idées pour faire émerger des projets novateurs. » Des principes RSE en gage d’un territoire en phase avec les grands enjeux de son époque. « Sa capacité d’invention est extraordinaire. À nous d’être moteur, et de ne pas prendre de retard avec de la politique politicienne ! » L’élu, formé en sociologie, s’emploie toujours à l’échange d’abord, pour une action plus pertinente… « Je veux savoir comment l’on vit dans le Haut-Bugey, et faire en sorte que l’on y vive encore mieux. » Convaincu plus que nul autre du potentiel du territoire, il encourage aux projets transversaux. À oser combiner économie et écologie à l’instar de nombreux fabricants haut-bugistes ; allier commerce local et digital, comme le Pôle du commerce Haut-Bugey avec sa marketplace Oh ! Bugey shopping ; marier enfin bien-être, sport et santé tel que s’y attellent les équipes de Boost Center à Plateau d’Hauteville. « Nos ressources font notre identité… Le vrai défi est d’attirer, et faire rester. » Pour ça, toutes les idées sont bonnes à prendre. Le citoyen, maire et président d’agglomération ouvrira toujours grand sa porte à quiconque aura des idées à partager. « C’est ainsi que l’on avance. Ensemble. »
