Posté le 20 mars 2023 par La Rédaction

« Donner du sens et trouver sa voie professionnelle est un enjeu de société qui n’échappe pas à notre bassin d’activité. Alors que la filière peine à recruter, PlastiCampus veut porter à connaissance les métiers et savoir-faire de nos entreprises », plaident Philippe Anton, Mathieu Thevenot et Sandra Dedenis, respectivement directeur opérationnel, responsable du fablab et chargée de communication. Trois talents recrutés l’an dernier pour rejoindre l’équipe PlastiCampus qui, depuis les locaux du lycée Arbez-Carme à Bellignat, œuvre à la valorisation de la plasturgie et, par là, au développement économique du Haut-Bugey.

Projet d’avenir

Sur le territoire, et dans sa filière phare. Un double enjeu pour PlastiCampus, retenu après sa réponse à l’appel à projets PIA – Projet d’investissement d’avenir. Une appellation désignant un plan co-construit avec divers partenaires économiques et organismes de formation pour optimiser l’acquisition de compétences, et mieux répondre aux attentes et besoins des entreprises du bassin. Répondre, aussi, aux grands enjeux – l’écologie et le numérique – d’aujourd’hui. « C’est un défi… lance Philippe Anton, après diverses missions en France et à l’étranger. Un projet très ambitieux, donc passionnant ! »

Entre autres outils de promotion, que Sandra Dedenis tâchera de concevoir et relayer, PlastiCampus mise sur l’ouverture de son fablab, lequel sera encadré par Mathieu Thevenot. « Après 30 ans comme chef d’entreprise dans le sport automobile, j’ai voulu mettre mon expertise professionnelle au service d’un apprentissage plus efficient. » Opérationnel d’ici l’été, le fablab sera d’abord un lieu d’échange et de partage du savoir. Un forum où jeunes, moins jeunes, geeks, curieux et connaisseurs débattront de la pertinence des idées et techniques, apportant chacun leur pierre à l’édifice du projet des autres. « La vision d’un enfant sur un système compliqué peut permettre de le simplifier, comme celle d’un pro peut enrichir un projet idéaliste ou trop simpliste. » Le fablab sera ouvert à quiconque voudra s’essayer à la fabrication additive (sur imprimante 3D), sortir un prototype ou une petite série. Le parc machines sera richement doté ; Mathieu d’en expliquer l’usage en fonction des besoins. « L’idée, c’est de faciliter l’accès à la technologie. Désacraliser, pour intéresser et amener à la réussite ! »

Les visites au fablab tiendront au volontariat, mais Mathieu pense déjà à intervenir auprès des très jeunes, dès la primaire. « C’est ce qui a été fait il y a 10 ou 15 ans pour l’écologie ; aujourd’hui, ce sont eux qui se mobilisent et sont force de proposition sur le sujet. On a un vrai rôle à jouer. » « Le plastique constitue une vraie alternative. Il permet à la fois de réparer, réutiliser, optimiser même, avec une robustesse égale au métal pour un poids bien inférieur ! » De quoi pallier l’obsolescence, ou le dysfonctionnement des objets et appareils. « Son application dépasse de loin le seul champ du loisir avec un usage en médecine ou dans l’armée. » C’est une préoccupation prépondérante de l’industrie du plastique qui s’évertue à faire évoluer les techniques de fabrication et à prendre en considération le cycle de recyclabilité des produits.

Reste qu’au fablab, il se voudra support de découverte et d’exploration. Un métier aussi, parmi ceux du futur présentés dès la rentrée dans le showroom…