Posté le 30 novembre 2022 par La Rédaction

Igreka, alias Yaël Amamou, a grandi dans le quartier de la ZUP d’Oyonnax. À l’âge de 12 ans, il découvre le rap et très vite, la musique le passionne. Bercés par IAM, Diam’s ou encore 2Pac, ses amis et lui créent un groupe de rap. Le fameux 01sangene, qui se fera connaître en 2011 avec le clip Wallah k’c’est vrai, produit par l’animateur du centre social de la Plaine, Rachid Moussaid. Par la suite, Igreka décide de se lancer en solo.

igreka

Au fil des années, il travaille son écriture, s’essaye à quelques enregistrements en studio et à quelques petites scènes locales. Il crée sa chaîne YouTube pour partager ses sons. Il tourne son premier clip Vis dans le mille. Son style, il le définit comme du rap conscient. « J’aurais pu me conformer aux nouvelles tendances, comme beaucoup. Mais mes valeurs priment. » L’argent ne l’intéresse pas, lui souhaite partager sa passion. « Je ne dis pas que je n’ai pas envie de réussir. Si je peux percer avec mon style, je serai content. Mais la musique est un domaine compliqué. Il ne faut pas idéaliser ce monde. » Aujourd’hui, Igreka souhaite reprendre à zéro. Il a supprimé la majorité de ses anciens sons sur sa chaîne YouTube, il ne reste que son titre C’est l’heure. « Je suis très critique envers moi-même. J’ai envie de faire quelque chose de plus professionnel, qui me ressemble vraiment. » À 31 ans, l’artiste vient de sortir son dernier single, Lalalere, produit par un label associatif. Le 15 novembre, il a fait la première partie du chanteur Kery James au centre culturel d’Oyonnax. À présent, il aimerait produire un EP de 4 ou 5 titres. Tout en continuant à développer sa carrière de rappeur, il réfléchit à créer une micro-entreprise proposant des ateliers d’écriture pour les jeunes. Peut-être de futurs prodiges de la musique…