Posté le 26 novembre 2020 par La Rédaction

Quatre jeunes Oyonnaxiens se sont lancés fin août dans un groupe de rap. Loin des clichés d’une musique de rue barbare, Mercolazone a produit un morceau de qualité contenant des paroles touchant les jeunes. Pour l’occasion Antoine Comère, principal protagoniste du groupe, revient pour Magville sur l’histoire de Mercolazone et ses ambitions. 

Peux-tu nous présenter ton projet musical ? 

Au départ, je ne faisais des musiques et freestyles que lors de soirées pour les amis. Plus je me lançais, plus mon style plaisait, plus les personnes venaient m’écouter. Donc, avec les avis de plusieurs personnes, on s’est lancé et on a commencé à travailler. Mercolazone est composé de quatre personnes, quatre copains mais je suis le seul à poser ma voix. On n’avait pas vraiment d’expérience dans la musique, personne ne fait d’études dans le son. Personnellement, dans ma famille quelques personnes font de la musique mais sinon rien. On est parti de zéro avec le rap. 

Comment as-tu produit ton premier morceau ? 

Mon premier son, QDD1, est issu d’un freestyle de soirée. Lorsque l’on a commencé à travailler, on a repris les idées, les phrases tout en changeant les enchaînements pour créer un réel morceau publiable. J’y suis allé un peu au feeling mais tout ce que je dis est réel. La production de la musique était notre plus gros problème. On n’avait pas l’expérience, ni le matériel pour le produire nous-mêmes. On a acheté la musique auprès d’un beatmaker professionnel. Après, on est rentré dans la phase d’écriture et d’entraînement avec les moyens du bord. Puis lorsque tout était calé parfaitement, on a loué un studio d’enregistrement professionnel pour que tout soit propre. Pour une première impression, on ne se voyait pas sortir quelque chose de pas carré. Avec l’aide d’une société de production d’Oyonnax (North Hero), un clip a été réalisé. C’était vraiment nouveau pour tout le monde. 

Quels ont été les retours ? 

J’ai reçu de nombreux messages positifs et pas seulement de jeunes. Bien sûr, notre tranche d’âge a beaucoup aimé le son. Sinon concernant les personnes plus âgées, elles ont bien aimé le morceau. Ce qui plaisait surtout c’est qu’on ne parlait pas de la police, de la drogue, des polémiques etc. Concernant les « haut-placés » d’Oyonnax, aucun message. Il y a eu une polémique, début septembre, sur un autre rappeur. Mais nous concernant, on n’a rien reçu, ni réprimande, ni encouragement. 

Que comptez-vous faire à l’avenir ? 

On a une ligne de morceaux avec les QDD (Que De la Dinguerie). C’est une sorte de séries, où l’on va sortir régulièrement des nouveaux raps sûrement avec un clip. Mais entre chaque QDD, on fera également – normalement – d’autres morceaux, un peu moins travaillé (dans le sens de l’organisation post-production). Des petits morceaux pour patienter.

YouTube et Instagram : Mercolazone